Les esches pour la pêche au coup

Disposer de différents types d’esches pour une même partie de pêche donne la possibilité de faire plusieurs essais à l’hameçon et de déterminer quelle est la plus efficace. Selon les conditions et les poissons recherchés, l’esche choisie va déclencher des touches plus ou moins prononcées. De l’autre côté de la ligne, elle provoque chez le poisson une pulsion alimentaire plus ou moins violente. Une touche bien marquée est souvent le gage d’un ferrage réussi. Sur les pêches de gardons et de plaquettes, le choix de l’esche piquée à l’hameçon a autant d’importance que la souplesse ou la sensibilité de la ligne pour la perception des touches et la réussite des ferrages.

L’asticot est un grand classique, rares sont les parties de pêche où il est possible de s’en passer. Il intéresse tous les poissons blancs. C’est l’esche de base qui ne déçoit pratiquement jamais. On les utilise soit directement mélangés dans l’amorce, soit purs fondés sur le coup. On trouve des asticots de toutes les couleurs. Le rouge se montre supérieur aux autres couleurs dans la plupart des cas mais cible des poissons plus petits. Le blanc est utile en rivière, dans les eaux claires ou lors des pêches hivernales. D’autres couleurs sont intéressantes, comme le jaune ou le bronze qui, associées au rouge, assurent un contraste maximal.

À l’hameçon, l’asticot s’utilise par 2 ou 3 pour les beaux gardons. Une grosse brème de 2 kg ne refusera pas la copieuse présentation d’un bouquet d’une dizaine d’asticots sur un hameçon numéro 10.

Au coup, le pinkie est très utile comme esche d’amorçage. Très remuants, ils vont au fur et à mesure des rappels, former un tapis grouillant de petites larves. De quoi occuper pour un moment les poissons de fond. C’est précisément pour cette faculté que les pinkies sont de toute évidence une esche à ne pas négliger. Ils remplacent les asticots à l’hameçon pour les petits poissons.

Le caster est la chrysalide de la mouche. Le chaînon manquant entre l’insecte ailé et l’asticot. Incorporés dans l’amorce, ils sont très efficaces sur les brèmes et gros gardons qui raffolent du jus blanc qu’ils contiennent. Au bout de l'hameçon, il est aussi redoutable. C’est une esche qui déclenche des touches plus franches que les pinkies ou les asticots. À ce titre, elle est comparable au vers de vase tout en sélectionnant des poissons plus gros. 

C’est la variété de vers la plus répandue dans le monde de la pêche au coup. L’élevage est bien maîtrisé et on la trouve facilement en grande quantité. C’est une esche incontournable pour tous les beaux poissons, particulièrement la brème et la tanche. Les vers sont coupés au fur et à mesure tout au long de la pêche. Les vers sont coupés avec des ciseaux à plusieurs lames. Avec cet outil, on peut couper les vers en gros tronçons qui sont encore plus sélectifs.

À l’hameçon, un ou plusieurs asticots piqués après le vers est un bon moyen d’assurer son maintien sur la courbure du crochet.

Le fouillis et les vers de vase sont les seules esches à être présentes naturellement dans le biotope aquatique. Un avantage énorme pour ces larves de moucherons, qui, de l’avis unanime des compétiteurs, est la plus efficace de toutes : un véritable “aimant à poissons”. Le fouillis fait souvent la différence en compétition. Il ne faut pas oublier son seul défaut : il attire davantage les petits poissons. À trop vouloir croire aux vertus miraculeuses de cet or rouge, on peut passer à côté d’une pêche de gros poissons. Le fouillis demeure un attractant hors pair pour les attirer de loin et déclencher leur activité alimentaire.

À l’hameçon, le vers de vase est très efficace sur les petits poissons. Lors d’une pêche de gardons difficile, les vers de vase vont faire la différence en provoquant des touches bien plus franches.